Bonjour à tous, hallo zusammen,
L'année franco-allemande a commencé et les deux secrétaires généraux de l'
OFAJ (
Office Franco-Allemand pour la Jeunesse),
Béatrice Angrand et Markus Ingelath, ont publié une tribune commune. Ci-dessous la version en français :
© OFAJ/DFJW
Le
8 juillet 2012, François Hollande et Angela Merkel se sont retrouvés à Reims pour
donner le coup d’envoi du 50ème anniversaire de la réconciliation
entre la France et l’Allemagne. En moins de deux mois, ils se sont donc déjà
vus six fois. De la visite éclair le 15 mai aux tensions en marge du G8 en
passant par la préparation du sommet européen : autant de signaux
différemment interprétables et interprétés.
Le
Président français et la Chancelière allemande font des efforts pour
s’accorder. Et dépasser leurs divergences semble être une préoccupation
partagée. Cependant l’entente apparait à l’heure actuelle comme une obligation
pour sauver l’unité de l’Europe.
Alors,
dans ce contexte, pourquoi célébrer un anniversaire ? Tout d’abord pour se
souvenir et se replacer dans les pas de Schumann, De Gaulle et Adenauer. Se
souvenir qu’il a fallu seulement moins de 20 ans après la Seconde guerre
mondiale pour sceller, par un Traité, cette amitié franco-allemande
indispensable et singulière au monde alors qu’en même l’intégration européenne
se dévoilait. Se souvenir aussi qu’il a fallu des figures, des femmes et des
hommes, pas seulement des politiques qui se sont engagés bien souvent à contre
courant pour que cette amitié voie le jour.
L’année
franco-allemande qui s’ouvre devra certes commémorer le passé et ce sera le cas
notamment à Reims, à Ludwigsburg ou à Berlin. Mais le souvenir doit servir à
mieux inventer l’avenir.
Inventer
l’avenir des relations franco-allemandes, c’est d’abord miser sur la jeunesse.
Faire en sorte que le pays partenaire lui soit accessible autrement qu’à
travers des clichés et davantage que pendant des cours de langue. Par exemple,
en mettant tout en œuvre pour qu’existe un statut commun aux stagiaires
français et allemands, ou un statut commun des associations pour faciliter leur
travail de part et d’autre du Rhin, ou encore une reconnaissance systématique
des diplômes. Car les relations franco-allemandes se vivent dans la société
civile. En effet, le rapprochement a commencé grâce à des personnalités
inspirées et engagées issues de la société civile. Il se poursuit encore
aujourd’hui avec 2200 jumelages, 130 associations franco-allemandes, des
coopérations renforcées entre les universités et avec les 200 000 jeunes
bénéficiaires annuels des projets d’échange soutenus par l’OFAJ.
Alors
que nous nous trouvons dans une période de changements majeurs, toutes ces
expériences de mobilité sont fondatrices d’une Europe à visage humain, qui
n’agit pas seulement sur les marchés financiers, mais aussi en faveur du bien
être de ses citoyens. Elles contribuent à créer un espace de références, de
souvenirs, d’images, et de valeurs communes.
A
l’aube de cette année franco-allemande, souhaitons au tandem formé par nos deux
pays de consolider et de développer ce qui a été construit, d’être plus qu’une
incarnation, de pénétrer plus avant la société. En somme, d’être dans le
tangible autant que dans le symbole.
Béatrice
Angrand et Markus Ingenlath
Secrétaires
généraux de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ)
L’OFAJ
est une organisation internationale au service de la coopération entre la
jeunesse franco-allemande fondée en 1963 par le Traité de l’Elysée. Il a permis
depuis 1963 à plus de 8 millions de jeunes Français et Allemands de participer
à 300 000 programmes d’échanges.
http://www.ofaj.org/tribune-des-secretaires-generaux-50eme-anniversaire-de-la-reconciliation-entre-la-france-et-l-allema