vendredi 3 juillet 2009

Allez la Suède !



Bonjour à tous,

C’est au tour de la Suède de prendre la présidence de l’UE pour 6 mois, après la Tchéquie et avant l’Espagne.

Voici un article du monde pour vous présenter les enjeux de cette présidence.

Bonne lecture et bon courage pour la Suède !

La Suède a pris, mercredi 1er juillet, les rênes de l'Union européenne pour six mois. A la tête d'un pays de taille moyenne, son premier ministre de centre droit, Fredrik Reinfeldt, n'aura sans doute pas grande difficulté à faire oublier une présidence tchèque inexpérimentée et chaotique. Les bourdes, l'amateurisme, puis la chute du gouvernement de Mirek Topolanek en mars, sa rivalité avec Vaclav Klaus,l'eurosceptique président de la République, ont terni la mission et la réputation de la République tchèque.

La Suède ne peut donc que faire mieux ! Et il faut l'y encourager. Mais elle n'aura pas trop de cet a priori favorable pour tourner la page, tant les difficultés sont grandes. Tout d'abord, l'Europe est en pleine transition. Le Parlement européen s'installe tout juste et la Commission approche du terme de son mandat, le 31 octobre. En attendant, la plupart des grands dossiers législatifs resteront en suspens.

Les incertitudes institutionnelles risquent fort d'accentuer cet attentisme. Un an après le "non" des Irlandais, les Vingt-Sept espèrent d'ici à la fin de l'année boucler enfin la ratification du traité de Lisbonne, susceptible d'améliorer le fonctionnement de leur maison commune. Cela suppose encore l'approbation des Irlandais, la ratification par les présidents eurosceptiques polonais et tchèque et le maintien d'un gouvernement travailliste à Londres. M. Reinfeldt n'exclut pas de nouveaux retards. C'est à lui de tout faire pour les éviter, s'il entend vraiment remettre l'Europe sur les rails.

Violemment chahutée par la crise économique et financière, minée par le "chacun pour soi" grandissant de ses principaux membres, l'Europe en a bien besoin. Pour y contribuer, Stockholm veut se concentrer sur deux priorités, dont la compatibilité reste à démontrer en période de récession : la gestion de la crise économique et la lutte contre le changement climatique, en vue de la conférence de Copenhague, en décembre 2009.

Bien préparée, la présidence suédoise n'est cependant pas maîtresse de son destin. En dépit du forcing européen, la lutte contre le changement climatique dépend avant tout des Etats-Unis et de la Chine. Quant à la crise économique, elle a fragilisé les règles communes, érodé les solidarités et sérieusement réduit l'ambition environnementale des pays les plus soucieux de défendre leurs industries. Faute de projet mobilisateur et fédérateur, c'est toute la dynamique européenne qui menace de s'affaisser. Puisse la Suède contrecarrer un tel délitement.

Article paru dans l'édition du 03.07.09.
Source : http://www.lemonde.fr/

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