Ce week-end, j'ai accompagné une délégation valentinoise lors d'une rencontre à Biberach (ville jumelle de Valence) autour du thème du 3ème âge.
Au programme, nous avons visité un centre de soins pour personnes âgées, une maison d'activité, une maison des générations, etc. Ce fut l'occasion de nombreux échanges sur la façon dont est traité ce sujet en France et en Allemagne, car bien que les problèmes soient similaires, les réponses sont différentes entre les pays.
Ce fut une expérience assez forte pour moi. En effet, je n'avais jamais vraiment visité une maison de retraite, encore moins avec des professionnels, et je ne m'étais pas posé plus de questions que ça à ce sujet. Mais cela m'a fait quelque chose de voir ces personnes âgées dans ce centre certes très propre et très bien équipé, mais malgré tout avec des personnes très dépendantes qui attendent que leur heure arrive...
Car il faut bien dire les choses comme elles sont : les personnes âgées dans le centre que j'ai vu son "entretenues" jusqu'au moment de mourir. Elles ne peuvent pas faire seules des choses de la vie courante, elles ont besoin d'aides soignants pour les aider.
Ne me comprenez pas mal, ce ne sont pas les personnes âgées qui m'ont marqué. Ce qui m'a le plus marqué, c'est ce système qui entretient les gens jusqu'à leur mort, sans aucun lien avec la société. Une sorte de prison dorée, rassurante pour les enfants, mais sans issues pour les résidents.
Est-ce qu'il ne serait pas possible d'imaginer un système pour que les personnes âgées dépendantes continuent d'apporter quelque chose à la société ? Qu'elles ne soient pas seulement un coût, mais aussi une valeur ajoutée ?
Ces personnes sont des porteurs de mémoires et elles ont sûrement de nombreuses choses à partager avec le reste de la société. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les anciens sont vénérés dans de nombreuses civilisations.
Malheureusement, la plupart des établissements répondront qu'il y a un manque de moyens et de personnel pour arriver à créer de l'animation. En tant de crise, ça ne va sûrement pas s'arranger hélas...
Et sur ce point, la situation est autant difficile en France qu'en Allemagne.
Quelles solutions faut-il apporter ? L'approche franco-allemande a dévoilé quelques pistes sur lesquelles je reviendrais dans de prochains articles.
En tout cas, cela m'a conforté dans mon idée qu'il ne faut pas attendre d'avoir un certain âge pour profiter de la vie. Je conseille à tout le monde de faire pareil.
Biberach |
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