samedi 6 octobre 2012

Congrès franco-allemand FAFA/VDFG - La jeunesse s'invite dans le débat

Les jeunes ambassadeurs OFAJ au congrès franco-allemand FAFA/VDFG
Bonjour à tous,

Il y a quelques jours, je vous parlais du congrès franco-allemand FAFA/VDFG, qui s'est déroulé à Nancy le week-end dernier.
http://vivrelinternational.blogspot.fr/2012/10/57eme-congres-franco-allemand-fafavdfg.html

Un autre thème s'était invité au congrès : le dialogue intergénérationnel.

Ce n'était pas spécialement prévu dans le programme, mais le thème s'est progressivement imposé dans le débat en plénière.

En effet, avec le soutien de l'OFAJ, la FAFA a invité 6 jeunes ambassadeurs OFAJ à participer pleinement au congrès. Ainsi, ils ont participé pleinement aux différents ateliers et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils se sont fait entendre !

Car il faut bien avouer que la moyenne d'âge des responsables associatifs est souvent très élevée et il n'y a pas beaucoup de jeunes présents. Certains séniors ont perdu le contact avec la jeunesse et ont développé des préjugés envers les jeunes. De l'autre côté, certains jeunes ont aussi des préjugés sur les séniors, d'où l'importance du dialogue entre les générations.

Les jeunes ambassadeurs ont abordé plusieurs sujets sensibles qui n'étaient pas au programme
: la participation des jeunes aux associations franco-allemandes, la critique d'un certain élitisme du franco-allemand et l'intérêt d'axer l'amitié entre les deux pays sur la rencontre et moins sur la langue.

Il est vrai que dans les organes de décisions des associations, les jeunes sont malheureusement sous représentés, alors que parfois ils sont très nombreux à participer aux échanges. Ils sont considérés comme participants et non comme acteurs de l'échange. Car l'intégration des jeunes dans les associations passe par la prise en compte dès l'élaboration du projet de leurs avis et besoins. Un projet jeune ne peut pas se faire sans les jeunes.
Hors, les séniors sont parfois réticents à laisser la parole aux jeunes. Grâce à l'expérience qu'ils ont acquise au fil des années, ils ont un certain savoir-faire et une assurance qui fait généralement défaut à la jeune génération, qui par définition doit encore faire ses propres expériences. Et les contraintes de jeunes, moins disponibles et plus mobiles, renforce cette conviction chez les séniors.

De l'autre côté, les jeunes organisent leurs propres projets et échanges
. Et c'est là que la continuité ne se fait pas. Car d'un côté, les jeunes peinent à recréer des structures à leur image et de l'autre les séniors n'arrivent pas à renouveler les structures existantes, au risque qu'elles disparaissent.

Il faut faire confiance aux jeunes !

La deuxième critique portait sur un certain élitisme du franco-allemand. Sur ce point, il y a des avis divergeants. Certains apprécient ce côté, d'autres critiquent le fait qu'il n'est pas assez ouvert à tous. Par défaut, le franco-allemand peut toucher tous les citoyens des deux pays. Mais dans la réalité, un grand nombre de projet s'adresse à un public élitiste. Ceci s'explique en partie par la façon dont l'allemand est enseigné en France et réciproquement pour l'enseignement du français en Allemagne.
Enfin, la question de la langue est essentielle. Si ce serait une erreur de ne pas valoriser la langue du partenaire dans les échanges franco-allemands, il serait limité d'en faire un critère obligatoire pour les échanges. Car moins de 10 % des Français apprennent l'allemand, ainsi le franco-allemand ne toucherait qu'une petite partie de la population.

Pour les jeunes, le plus important est de donner envie et de permettre la rencontre et l'échange. Cela peut déboucher sur l'envie d'apprendre la langue de l'autre par la suite. Le sport est un bon exemple d'échange à organiser et où la langue n'est pas une obligation.

A l'aube des 50 ans de l'amitié franco-allemande, tous ces enjeux sont essentiels pour définir le franco-allemand de demain.
Romain

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