Comme vous le savez, j'ai commencé le volley-ball en début d'année. Depuis, j'apprends à découvrir et aimer ce sport et un détail a attiré mon attention.
En regardant le site de la fédération européenne de Volley-Ball, je découvre qu'elle s'appelle "Confédération Européenne de Volley-Ball". Et surtout, qu'elle garde son nom français dans les championnats européens ! La CEV reste la CEV, alors que l'on pourrait penser qu'en anglais, elle porterait un nom en anglais, probablement EVC (European VolleyBall Confederation).
Encore plus étonnant, la fédération internationale porte également un nom français : Fédération Internationale de Volley-Ball (FIVB). C'est doublement étonnant, car en anglais, volley-ball s'écrit en un seul mot, sans tiret, ce qui aurait probablement donné "IVF" (International VolleyBall Federation).
Mais que signifie cette présence de mots français dans un sport pourtant originaire des États-Unis ?
La réponse est plus complexe. Bien que le Volley-Ball fut créé aux États-Unis, il s'est rapidement exporté d'abord au Canada au début des années 1900, puis en Europe par le biais de...la première guerre mondiale. En effet, les soldats américains ont fait connaître ce sport qui a très vite été adopté en Europe, en particulier en Europe centrale et orientale. A tel point que les Européens ont influencé fortement les règles du jeu (parmi celles-ci, il faut citer le contre (Tchécoslovaquie, 1938), la pénétration du passeur, qui a permis le développement du système dit « 5-1 » (Union soviétique, 1949), la passe en manchette (Tchécoslovaquie, 1958) et l'attaque arrière (« pipe ») (Pologne, 1974).
Et c'est en 1947 que 14 fédérations nationales de Volley-Ball se sont rassemblées pour créer la fédération international de Volley-Ball. Et où se sont-ils réunis ? A Paris ! Et c'est à Paris que le siège de la FIVB est resté pendant 37 ans sous la présidence de Paul Libaud. Depuis, son siège est en Suisse, à Lausanne. Ce qui explique le nom en français de la fédération internationale de Volley-Ball.
Et pour la CEV ? Il faudra attendre 1963 avant que la confédération européenne de Volley-Ball soit créée et pour cause, les Européens étaient tellement majoritaires dans la FIVB qu'il n'était pas nécessaire d'avoir une seconde fédération juste pour les Européens. Puis avec le temps, d'autres pays hors Europe ont rejoint la FIVB, ce qui a poussé les Européens à créer la CEV pour les événements continentaux. Et c'est au Luxembourg qu'elle a son siège social. Aujourd'hui, chaque continent dispose d'une fédération continentale.
Un dernier point. Le premier nom de Volley-Ball était "Mintonnette", de l'anglais "mint" (une frappe) et un suffixe français en hommage au jeu de pomme. Puis finalement, lors d'une démonstration, un étudiant proposa de renommer ce sport "Volley-Ball", de l'anglais "volley" qui veut signifie une "volée" comme au tennis. D'ailleurs, nous retrouvons cette image de ballon qui vole en Italie où ce sport s'appelle "Pallavolo", le ballon volant. Et pour finir, une des premières influences du créateur du Volley-Ball était le sport allemand "Faustball".
Aujourd'hui encore, le Volley-Ball reste un sport fortement dominé par les Européens. Si le Brésil et les États-Unis font parties des nations fortes de ce sport, le reste du classement est européen. En effet, l'Italie, la Pologne, la Russie, la Serbie, la Bulgarie ou encore l'Allemagne comptent parmi les meilleures équipes au niveau mondial. La France en revanche, est dans la moyenne.
Alors, le Volley-Ball, un sport européen ?
Romain
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