Et c’est déjà la fin du programme officiel de notre visite à Gedera, la ville jumelle de Valence. Ce soir, nous avons la soirée d’au revoir et demain matin nous serons dans l’avion pour rentrer à Valence. Ces 5 jours sont passés vraiment très (trop) vite, mais avant d’en faire le bilan, voici ce que nous avons découvert aujourd’hui.
Ce lundi a été une journée très concrète, en plein cœur du conflit entre Israël et la Palestine, puisque nous sommes allés dans le sud d’Israël, à la frontière avec la Bande de Gaza…
Avant d’entrer dans les détails, voici la carte de la région, pour que vous puissiez situer les événements.
La bande de Gaza est un territoire palestinien enclavé entre Israël et l’Egypte, contrôlé par le Hamas, une organisation islamiste reconnue comme organisation terroriste par l’Union Européenne (voir ici).
Nous avons rencontré le maire de la ville de Sdérot, une ville de 20 000 habitants à coté de la frontière avec Gaza et qui subit depuis plusieurs années des tirs de rocket venant de Gaza. D’après le maire de Sdérot, la ville aurait reçu plus de 8 600 rockets !
Pour se protéger, la ville a mis en place plusieurs actions. Tout d’abord, la frontière est constamment surveillée et dès qu’une rocket est lancée, l’alarme sonne dans tous Sdérot et les habitants ont 15 secondes pour se mettre à l’abri. Ainsi, alors que dans la plupart des villes que nous avons visitées, il n’y avait pas trop de béton dans les bâtiments, à Sdérot, le béton est la norme pour renforcer les bâtiments et protéger les habitants.
Vous pouvez voir ci-dessous des exemples de bâtiments renforcées en béton, ainsi que les arrêts de bus, véritables bunkers en plein air.
Nous avons visité un bâtiment pour les enfants. Ici, les enfants peuvent jouer et dès qu’une rocket est lancée de Gaza, les enfants ont 15 secondes pour rejoindre les zones renforcées. Un exercice qu’ils apprennent dès le plus jeune âge pour pouvoir survivre.
Car c’est bien le mot qui correspond à Sdérot : survivre. La ville a arrêté de vivre, de nombreux habitants ont quitté la ville et dans ceux qui restent, environ 40 % présentent des troubles post-traumatiques plus ou moins importants. Les investissements en infrastructures, plus d’1 millions d’euros par an, concerne l’aménagement des blocs de béton pour protéger des rockets.
Malheureusement, c’est la réalité de Sdérot. Et ce n’est pas une ville isolée, même Gedera qui est plus éloignée de Gaza a déjà reçu des rockets…
Je sais que le conflit entre Israël et la Palestine est complexe et je ne veux heurter la sensibilité de personne. Seulement, comment résoudre ce conflit ? Le Hamas dit clairement qu’il ne reconnaît pas Israël et qu’il veut l’anéantir. Il y a eu plus de 8 600 rockets rien que sur Sdérot ! De plus, le Hamas est classé organisation terroriste par l’UE, mais l’UE verse quand même des financements à Gaza. Est-ce qu’il n’y a pas un problème quelque part ?
Ce qui est malheureux, c’est qu’autant les familles de Sdérot que de Gaza sont les victimes. Personne n’est gagnant dans cette guerre…
Vous vous demandez à quoi ressemble la bande de Gaza ? J’ai un début de réponse à vous montrer, car nous sommes allés voir la frontière entre Israël et Gaza. Regardez plutôt, les routes devant sont encore en Israël, mais le désert en fond appartient à la bande de Gaza.
Au départ, nous devions aller près du point de contrôle de , mais suite à l’ouverture de la frontière entre Gaza et Égypte, il était plus prudent de ne pas y aller…
Ce soir, nous avons la soirée d’au revoir. Cela va être difficile de dire au revoir à tout les gens que nous avons rencontrés à Gedera, mais nous savons que nous les reverrons à Valence, ou à Gedera dans le cadre du jumelage.
Pas d’autres mots appris aujourd’hui (si ce n’est que Gaza se prononce Haza), mais j’ai acheté un guide de conversation français / hébreu, on verra si c’est efficace ce soir.
Romain
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